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José Roosevelt, artiste peintre, illustrateur et auteur de bandes dessinées, est né à Rio de Janeiro en 1958.
Avec la trilogie en bande dessinée L'Horloge, publiée par les Editions Paquet, il invente le personnage de Juanalberto, qui donnera son nom à ce site. Juanalberto est un petit bonhomme à tête de canard, hommage au grand dessinateur Carl Barks (1901/2000), celui qui a inspiré le souffle vital à Donald Duck et son monde,
en réalisant des chefs d'oeuvres de la bande dessinée entre 1942 et 1966.
Roosevelt a commencé sa carrière par la bande dessinée. Il a appris à lire dans les "comics" de Barks et a commencé à réaliser ses propres bandes à l'âge de 8 ans
A quinze ans, Roosevelt dérive sur la peinture. Fasciné surtout par l'art fantastique et le surréalisme (Bosch, Brueghel, Dalí), il se met à peindre ses premiers tableaux à l'huile, de façon complètement autodidacte. Il visite les musées et les galeries d'art, dévore les livres sur l'histoire et la technique de la peinture. |
La bande dessinée passe au deuxième plan et c'est sporadiquement que Roosevelt utilisera ce langage. Dans ce domaine, ses influences ont changé: de Barks et Hergé elles passent à Mort Drucker, Druillet, Moebius et la bande de Métal Hurlant. Rares sont les projets de cette époque qui ont depassé les premières pages. Ils sont pourtant empreints de mystère, de surréalisme et d'une envie d'expérimenter les possibilités de la bande dessinée. En revanche, la peinture devient, surtout à partir de 1977, son activité la plus importante. En 1979, Roosevelt réalise sa première exposition individuelle, à Brasília. Elle se compose d'une trentaine de tableaux surréalistes ( y compris un portrait de Dalí ), exécutés en majeure partie à l'acrylique. A partir de l'année suivante, le peintre se consacre entièrement à ses recherches picturales et les expositions qui se succèdent voyent se côtoyer des oeuvres d'inspiration surréaliste et des paysages urbains hyper-réalistes ( à la manière de Ralph Goings ou Don Eddy ) et des compositions optiques à la Chuck Close. La critique, en général, est enthousiaste, et les ventes et les commandes commencent à faire partie du quotidien de l'artiste. |
Le surréalisme prend définitivement le dessus en 1985. Roosevelt développe, au fil de ses expositions, un langage original, une mythologie personnelle, dans lesquels il explore l'image du corps humain (son sujet de prédilection), en l'entourant de fruits, de livres, de drapeaux, de masques, de tableaux, de personnages féeriques, de paysages étranges et de ciels lumineux, avec une composition rigoureuse et un sens de l'équilibre hérité de la Renaissance. Il travaille avec Oscar Seraphico et André Blanchard, deux des marchands les plus respectés de Brasília et São Paulo.
Parallèlement à la peinture, Roosevelt réalise, entre 1983 et 1986, la bande dessinée A Cidade ( La Ville ), opus en noir/blanc de longue haleine, inspiré par la pièce L'Etat de Siège, d'Albert Camus. C'est la première bande dessinée que Roosevelt publiera, cinq ans plus tard, dans sa version française.
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En 1987, l'artiste est invité à exposer ses oeuvres à Yverdon, en Suisse. C'est l'occasion tant rêvée pour connaître le Vieux Monde. Arrivé en janvier 1988, Roosevelt ne repartira au Brésil que quatorze mois et trois autres expositions après, ayant pris le temps de visiter les musées et les lieux de haut intérêt artistique de Paris, Rome et Florence. En contact avec les oeuvres des maîtres du passé et du présent, sa peinture gagne un remarquable essor sur le plan technique.
C'est à cette période que Roosevelt connaît Fabienne, qui deviendra son épouse deux ans après. En 1990, il installe son atelier en Suisse, d'abord dans le canton de Fribourg, ensuite à Lausanne. |
En terre helvétique, Roosevelt a pratiqué essentiellement la peinture. Les salles d'exposition de plusieurs villes suisses ont accueilli ses tableaux: Yverdon, Fribourg, Bâle, Berne, Lausanne, Genève, Nyon... Il a participé, notamment, à trois des expositions collectives du Centre International d'Art Fantastique du Château de Gruyères, signant les affiches de deux d'entre elles ( 1991 et 1993 ).
Roosevelt a aussi pratiqué le métier d'illustrateur: un jeu de tarots (1993), des romans (parmi lesquels Alice au Pays des Merveilles, en 1996) et des affiches pour diverses manifestations culturelles, notamment les parcours féeriques concoctés par le magicien de l'Auge (Fribourg), Hubert Audriaz.
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Entre 1997 et 1999, Roosevelt écrit et dessine "L'Horloge", bande dessinée qui se veut un hommage à la peinture et à la littérature. Cet ouvrage, divisé en 12 chapitres de 12 pages chacun, a très rapidement retenu l'attention de l'éditeur Pierre Paquet, qui le publiera en trois volumes, entre avril 2000 et janvier 2001.
Malgré son expérience avec la publication de La Ville en 1991, c'est seulement lors de la publication de "L'Horloge" que Roosevelt va vraiment entrer professionellement dans le monde de la bande dessinée: les expositions des planches originales et tableaux de son nouvel ouvrage, les festivals, les séances de dédicaces...
Roosevelt est enchanté de découvrir le public du 9ème art: passionné, authentique, frais, non encore ravagé par l'élitisme désolant dont fait preuve une partie, malheureusement importante, du monde des beaux-arts.
L'enthousiasme que le monde de la bande dessinée provoque en lui est accompagné par une envie toujours grandissante de pondre de nouveaux scénarii. Ainsi, en 2000, il écrit le texte d'une nouvelle saga mettant en scène pour une deuxième fois Juanalberto et ses amis, "La Table de Vénus", également une trilogie, dont le premier volume sort pour la première édition du Festival de Lausanne, en octobre 2001. |
"La Table de Vénus" est, finalement, éditée en version intégrale limitée à 1000 exemplaires, par l'auteur lui-même, après sa rupture avec les Editions Paquet. Le label "Les Editions du Canard", créé par Roosevelt, va, un an plus tard, éditer également "Derfal le magnifique", une bande dessinée qui prolonge l'univers de "La Table de Vénus" (en coopération avec l'éditeur parisien La Boîte à Bulles). L'année 2003 va aussi voir le nouveau roman graphique "A l'Ombre des Coquillages" être pré-publié dans ce site internet, à un rythme de trois planches hebdomadaires. La version album de "A l'ombre des Coquillages" va voir le jour en 2005, éditée par La Boîte à Bulles.
Sous le label du Canard, Roosevelt lance le fanzine Halbran. Trimestriel dès avril 2005, Halbran publie des histoires inédites de l'auteur et de quelques collaborateurs venus du monde de la bande dessinée. Il va durer 20 numéros, jusqu'à octobre 2008.
L'album suivant, "Juanalberto Dessinator", connaît deux versions: la première, en noir & blanc, est publiée par Les Editions du Canard (2006) et la deuxième, en couleurs, par La Boîte à Bulles (2007). C'est la dernière collaboration avec cet éditeur, puisque à partir de cette année-là, Roosevelt concentre sa production sur son propre label. 2007 vera le premier tome de la série "Ce" (destinée à contenir 13 volumes), "Little Juan in Sloganland", "Canar et Pinpin" et "Illustrations". La raison de ce choix éditorial est simple: l'auto-publication confère à Roosevelt une liberté totale: finies les concessions et les éternelles disputes pour des questions parallèles.
Même si la bande dessinée accupe de plus en plus une place importante dans l'emploi du temps de Roosevelt, il n'a pas pour autant abandonné la peinture. Il continue à la pratiquer et à le montrer lors de manifestations collectives, notamment en Suisse, France et Danemark, ou, plus rarement, dans des expositions individuelles. La peinture reste pour Roosevelt le moyen le plus puissant d'explorer le monde merveilleux des images sorties de l'inconscient. |
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